Uber Eats croit au futur du restaurant virtuel

Après la livraison à domicile des repas et le «prêt à emporter», la plate-forme s’associe avec l’enseigne Côté Sushi et le chef Marion Flipo, pour lancer Maison Poké, une nouvelle marque de restauration rapide sans restaurants.

Uber devrait reprendre à son compte le vieux slogan « il se passe  toujours quelque chose aux Galeries Lafayette ».  A peine lancée en France sa formule de plats click & collect (prêt à emporter) , voilà qu’Uber Eats, sa plate forme dédiée à la restauration teste le concept de restaurant virtuel.

Le principe est simple. Il revient à utiliser la cuisine d’un restaurant pour proposer des spécialités culinaires différentes que celles figurant à sa carte, disponibles seulement en ligne et livrées par Uber Eats. L’objectif est de générer des recettes additionnelles pour les restaurateurs qui se prêtent au jeu dans l’espoir de mieux rentabiliser leurs installations.

Pour tester l’idée, le general manager d’Uber Eats France, Suisse et Belgique, Stéphane Ficaja, s’est associé à la franchise Côté Sushi (une trentaine de restaurants en France) et à la cheffe, blogueuse et consultante culinaire Marion Flipo, très au fait des nouvelles tendances.  Comme celle du Poke Bowl, le plat d’origine hawaïenne de poisson cru, riz crudités et fruits, très apprécié des flexitariens en tous genres. « Pas très éloigné des sushis donc facile à mettre en place», relève Stéphane Ficaja, qui propose de livrer des repas à la marque Maison Poké dans 25 zones de livraison à Paris, Metz, Nice, Reims, Lyon, Bordeaux. Onze restaurants Côté Sushi participent à l’expérience et les autres devraient suivre.

Marion Flipo, la jeune cheffe, blogeuse et consultante culinaire, a conçu les recettes de Maison Poké. - Philippe Martineau
Marion Flipo, la jeune cheffe, blogeuse et consultante culinaire, a conçu les recettes de Maison Poké. – Philippe Martineau

Lancer des nouveautés

Le principe est déclinable ailleurs, et avec d’autres types de cuisines. Exemples, les restaurants parisiens Chez Clo qui ont lancé « Soup by Clo » sur l’appli Uber Eats, ou Pizza Julia qui a développé une offre végétarienne et végan disponible uniquement en ligne. « C’est une manière peu coûteuse de lancer des nouveautés. Un restaurant spécialiste de bonne viande pourrait sans problème, proposer d’excellents burgers », ajoute le dirigeant d’Uber Eats France. De fait, en matière de livraison de repas à domicile, les Français manquent cruellement d’imagination, en plébiscitant le trio sushi, pizza, burger.

En outre, rien n’empêche d’imaginer que des brasseries de quartier, qui travaillent bien à midi et peu ou pas le soir, proposent, par exemple, des salades composées et de la bonne cuisine de bistrot prête à consommer devant le match de foot. « Elles sont équipées pour cela », remarque Stéphane Ficaja.

Sur les quelque 11.000 restaurants travaillant déjà avec l’application Uber Eats, 200 complètent déjà leur carte par une offre virtuelle, « nous serons à un millier d’ici à la fin de l’année », pronostique le dirigeant.