Malou dévoile les tendances de la restauration en 2025
Malou analyse les tendances émergentes sur lesquelles les restaurateurs devront capitaliser en 2025.
La solution de marketing digital au service de la croissance des restaurants estime dans un e-book que « l’appétit résiste », avec un restaurant qui se transforme, où la durabilité devient la norme, et où l’e-reputation n’est plus une option. Et met en avant dix concepts appelés à performer.
En se basant sur les mots-clés des recherches en ligne (quelque 9 800 « mochis Paris » par exemple), Malou estime que les mono-concepts vont continuer d’exploser en 2025 avec leur format inventif et un modèle économique relativement simple à gérer (menu minimaliste, temps de préparation optimisé) tout en se démarquant sur le plan culinaire grâce au savoir-faire et la qualité, permettant aussi de tester une innovation avec une prise de risque relativement faible, entre les burgers scellés à la coréenne de son client Disco burger, les comptoirs à quiche de Christophe Haton ou encore les pasteis de nata de Manteigaria, la tendance devrait se confirmer.
Fait maison, portions généreuses et prix raisonnables: le bien manger à la française revient en force avec ce que Malou appelle la tendance « néo franchouille » et observe que sur Instagram, le hashtag #BouillonTradition a augmenté de 40 % en 2024. Creusant le même sillon, les restaurants authentiques comme La Maison de l’Aubrac qui sert de la viande de qualité jusqu’à 6h du matin et les concepts hybrides commerce de bouche et lieu de restauration comme la laiterie la Chapelle où l’on peut déguster sur place des planches de fromages, devraient continuer de faire le plein cette année.
La tendance durable passe quant à elle au niveau supérieur avec des mots-clés qui montent comme « zéro déchet » (12 100 recherches par mois) ou « circuit court » (9 900). Concept illustrant cet engagement, le restaurant Des Restes fondé par l’ex gagnant de Top Chef Jean Covillault dont les menus sont 100% réalisés à partir d’aliments destinés à être jetés.
En 2025, la cuisine végétarienne devient plus festive, Malou observant l’émergence sur les réseaux sociaux d’un food porn végés, entre chou-fleur rôti et smash burger vegan (9 900 recherches/mois). Un développement sur le segment de la street food (Micho, Marcus, Jimmy Street Food…), bistronomie (L’abattoir végétal) ou pâtisserie chez Land & Monkeys.
L’année 2025 devrait continuer à pousser les nouvelles fusions et combinaisons de saveurs comme le « swicy » pour sweet & spicy et la passion pour les desserts aux ingrédients venus d’Asie comme le pandan vietnamien ou le taro philippin. Sans oublier la tendance taquerias inspirée par le Mexique, l’Argentine et le Pérou. Pour Malou, « cette tendance décolle car elle mixe l’amour des nouvelles générations pour les saveurs fortes (sucrées, salées, pimentées et fumées), la street food et l’authenticité de recettes ancestrales ». Y compris en version gastronomique chez Bazurto du chef colombien Juan Arbelaez en mode DJ set.
D’ailleurs, les frontières entre gastronomie et street food s’estompent. C’est ce que Malou appelle la tendance The Bear, du nom de la série où un ancien chef gastro hérite de la sandwicherie de son frère qui s’est suicidé, et tente d’un faire un incontournable de Chicago. Burgers premium mais aussi delicatessens et lobsters rolls, la street food signature décolle en version frenchie avec le hot dog au pastrami de The Smoked Meat à base de viande 100% française et halal, pour des expériences inclusives, gourmandes et hautement instragrammables.
Parce que l’on mange d’abord avec les yeux, la quête d’expérience ne devrait pas faiblir, après une hausse de 50% du hashtag experienceculinaire en 2024. Restaurants immersifs, découpe en salle, sollicitation de tous les sens avec des associations plats et musiques comme chez Neso: le client veut que l’expérience vaille la peine de sortir.
Côté liquide, options sans alcool s’invitent dans les menus. Les mocktails et jus pétillants naturels deviennent de plus en plus créatifs, explorant des ingrédients de saison. Les boissons fermentées reviennent et des alternatives revitalisantes apparaissent (boissons protéinées, “faux” café aux champignons, et même smoothies au collagène).
Pour autant, la tendance coffee shop se confirme avec une croissance estimée à +4,6% en 2025 pour les “ néo cafés”. Décors de plus en soignés et boissons toujours plus “waow” : lattes pastel multicolores, matcha bi-colore rose et vert, chaï parsemé de fleurs ou “London Fog” charbonné… grâce au savoir-faire barista et de nouveaux ingrédients et des desserts de haute volée. Même le pâtissier Cédric Grolet a ouvert son propre café.
Par AMÉLIE RIBEROLLE – A retrouver en cliquant sur Source
