Les grandes ambitions de Popeyes en France
En s’installant à La Défense, Popeyes dévoile son nouveau concept et affirme sa volonté de développer le marché français. Le deuxième plus important après les Etats-Unis. Rencontre avec son CEO, Olivier Rego.
Mardi 17 décembre, Olivier Rego, CEO de Popeyes France nous reçoit dans le tout nouveau restaurant de l’enseigne. L’établissement n’est pas encore achevé. A la veille de l’ouverture, les ouvriers fignolent et Olivier Rego donne un coup de main. « C’est notre 19e restaurant en France. Nous avons mis du temps à convaincre Westfield, mais les résultats à Lyon Part-Dieu (même CA que le concurrent, en ne leur prenant « que 15 %) les a convaincus de nous accueillir aux Quatre Temps, à La Défense », s’exclame l’heureux P-DG. Dans les prochains mois, des ouvertures à Euralille et Créteil toujours avec Westfield sont déjà programmées.
Un concept unifié en Europe
Et s’il est fier de recevoir les journalistes dans ce nouvel établissement, c’est qu’Olivier Rego présente aussi le nouveau concept unifié de Popeyes. « RBI la maison mère (Popeyes, mais aussi Burger King, Fire House et Tim Horton) a souhaité unifier les codes de l’Europe et de l’Asie », précise-t-il. Aussi ce 19e restaurant est le nouveau flagship : une surface de 575 m2 dont 311 dédiés à l’accueil du public, répartie sur deux étages, 143 places assises, une déco sobre et élégante, qui rappelle la Louisiane. L’orange se mêle au turquoise, fresques au mur, éclairage travaillé et mobilier élégant qui appelle à s’installer, la grande baie vitrée ouverte sur le Parvis à admirer la fourmilière qu’est La Défense. Et bien sûr la fameuse cuisine ouverte, qui distingue Popeyes de ses concurrents, se trouve à l’étage.
4 millions de clients par an
Ouvert en 2023, Popeyes a eu un démarrage fulgurant en France. Les ouvertures, Paris-Province se sont faites à un rythme effréné. Le public a été immédiatement au rendez-vous de cette enseigne historique de poulet frit. 4 millions de personnes par an ! Aujourd’hui Popeyes compte 5 établissements à Paris, 11 en Province et 3 dark kitchen. Chaque restaurant génère en moyenne 2,7 M€ de chiffre d’affaires (5 M€ pour les plus gros, 1 M€ pour les darks…). Les ventes se font à 50/50 entre le sur place et le emporter et la livraison génère 25 % du CA.
Produits frais et en partie français
Le menu Chicken sandwich à 8,99 € est le plus commandé, même si le Petit Prix à 5€ est apprécié. « Nous n’avons pas augmenté nos tarifs et ce malgré l’inflation. Et nous avons gardé le même niveau de qualité », poursuit Olivier Rego.
Du poulet frais et en partie français, (fournisseur SBV), des morceaux nobles comme le filet ou des poulets entiers découpés en restaurant en 9 morceaux, de la farine des Grands Moulins de Paris… « Notre approvisionnement est rigoureux et nous veillons à ajuster nos commandes afin de limiter au maximum le gaspillage (moins de 1% !). C’est pourquoi il nous faut des gens impliqués dans nos restaurants. L’humain est au cœur de notre concept. Pas la technologie », argumente le dirigeant. 121 personnes ont été recrutées pour ce nouveau restaurant.300 unités visées en 2032
La France est le 2e marché le plus important après les Etats-Unis. Aussi l’enseigne ambitionne un fort développement : « Nous visons les 300 unités d’ici 2032. Nous sommes jusqu’à présent dans nos objectifs, notamment de CA. Nous sommes optimistes », affirme Olivier Rego. Prochaine étape, la franchise ? « Nous devrions intégrer 4 ou 5 partenaires d’ici juin 2025 », conclut le dynamique P-DG.
