« Fast and good », la nouvelle tendance des fast-foods sains et abordables pour lutter contre la malbouffe
Pour lutter contre la malbouffe, de plus en plus de chefs ouvrent des fast-food plus sains et responsables que les McDonald’s, Quick ou Burger King. C’est le cas du célèbre chef Thierry Marx qui va en ouvrir un, bio, sur les Champs-Élysées. Aux États-Unis, c’est une tendance qui prend de l’ampleur. Reste à maintenir des prix bas pour permettre à tous d’accéder à une alimentation saine et durable.
Fast-food rime-t-il avec malbouffe ? Depuis quelques années, plusieurs grands chefs se sont immiscés dans ce secteur jusqu’ici réservé à des géants de l’agroalimentaire comme McDonald’s. Le dernier en date : Thierry Marx. Le chef végétarien, doublement étoilé, vient d’annoncer la création d’un fast-food bio et abordable au rond-point des Champs-Élysées.
« Le Marxito (vendus 5,50 euros, ndr) se présente sous la forme de deux galettes de sarrasin légèrement soufflées garnies de produits majoritairement d’origine végétale, issus de l’agriculture biologique », explique par exemple le chef au Parisien. Le but est de proposer une alternative plus saine, durable et équilibrée aux fast-foods traditionnels. « La street food n’est pas de mauvaise qualité, c’est l’industrie qui la pervertit », pointe le chef dans une interview au Figaro.
Everytable, le prix en fonction du quartier
De l’autre côté de l’Atlantique, la révolution du fast-food est aussi en marche, notamment portée par le frère d’Elon Musk, le célèbre fondateur de Tesla et SpaceX. Kimbal Musk, lui, est plus intéressé par l’alimentation durable que les voitures électriques et l’espace. Il a ainsi créé The Kitchenette, un fast-food 100 % bio, local et issu de produits de la ferme à moins de 5 dollars.
Parallèlement, il a investi dans Everytable, une chaîne de restauration rapide qui propose des plats sains, locaux et de saisons mais qui surtout varie ses tarifs en fonction du revenu médian des résidents du quartier. Un même plat peut être proposé à 5 dollars dans un quartier pauvre et 8 dollars dans un environnement plus huppé. De manière indirecte, les plus riches subventionnent ainsi les plus pauvres. La chaîne a reçu 5,3 millions de dollars de financements de plusieurs investisseurs.
« La nourriture saine est un droit humain »
« Nous mission est de rendre les aliments frais nutritifs abordables et accessibles à tous », explique Everytable, « parce que la vérité est que le coût élevé d’une salade et d’un jus vert rend la nourriture saine un luxe que peu peuvent se permettre. L’idée de base derrière la justice alimentaire est que la nourriture saine est un droit humain (…) comme l’eau, un abri et des soins médicaux. Mais la nourriture saine n’est aujourd’hui pas traitée de cette manière dans notre monde. »
En effet, il est difficile de concurrencer sur les prix les géants des fast-foods quand on propose des produits bio et sains. Chez Salad & Go, les prix sont assurant par l’utilisation de magasins plus petits et par l’achat en circuit court. « Habituellement les fast-foods veulent que leurs marges bénéficiaires atteignent 20 % ou plus », explique à Business Insider Roushan Christofellis le cofondateur. « Nous nous approvisionnions directement chez le producteur. Nous ne sommes pas comme Amazon à la recherche d’un profit à court terme ».
McDonald’s retire ses cheeseburgers, trop caloriques, du Happy Meal
Et justement, pour tenir durablement face aux géants des fast-foods en pleine mutation, il faut avoir les reins solides. Conscient des changements des habitudes alimentaires, McDonald’s veut changer son image de symbole de la malbouffe auprès du grand public. Plus de cheeseburgers dans le Happy Meal car il est trop calorique, cure d’amaigrissement pour les frites dont la portion est jugée trop grosse, plus de lait au chocolat trop sucré et bientôt la fin des pailles en plastique.