Vacalians acquiert Amac, un réseau de campings haut de gamme, développé par le holding de Robert Zolade.

La consolidation du secteur des campings repart de plus belle, et une fois de plus Vacalians est à la manoeuvre. Le groupe français, numéro deux européen en termes de chiffre d’affaires derrière  European Camping Group , et qui vient de prendre le contrôle du néerlandais Vacanceselect-Selectcamp, a annoncé ce mercredi l’acquisition d’Amac, un réseau haut de gamme développé depuis 2011 par BIM, le holding de Robert Zolade, cofondateur et président d’honneur d’Elior. Le montant de l’opération n’a pas été divulgué.

Numéro un

Au terme de ces deux acquisitions, Vacalians assure redevenir le numéro un européen de l’hôtellerie de plein air, avec un chiffre d’affaires pro-forma pour 2017 de 245 millions d’euros pour quelque 1.400 sites commercialisés – dont 58 en propre -, soit plus de 30.000 emplacements. Les 8 campings 4 et 5 étoiles – soit 3.800 emplacements – d’Amac, situés sur le long de l’Atlantique et la Méditerranée, vont de surcroît permettre à leur nouveau propriétaire de proposer une « collection » haut de gamme estampillée « Amac » en complément de sa marque grand public Tohapi. Vacalians va également renforcer sa distribution en direct, portant sa part à 70 % du chiffre d’affaires.

Double mouvement

La cession d’Amac, qui a suscité diverses convoitises alors même que le réseau n’a pas fait l’objet d’un mandat de vente, témoigne de l’amplification du double mouvement de consolidation et de structuration de l’hôtellerie de plein air. De par son positionnement d’opérateur-propriétaire de complexes haut de gamme, Amac était contraint à investir plus lourdement pour poursuivre son développement, dans un contexte de renchérissement du prix des campings. La valeur des belles ou prometteuses unités en vente flambe du fait de la quasi-impossibilité de créer de nouveaux campings en France.

Si le modèle Amac est, dit-on, très rentable quoiqu’à forte intensité capitalistique, Robert Zolade et son bras droit – et président d’Elior – Gilles Cojean ont estimé qu’il était plus raisonnable, dans un tel contexte, de valoriser un autre beau parcours entrepreneurial.