Une baisse de consommation, une boisson jugée un peu « vieillotte », la boisson cacaotée, le chocolat, connaît une réelle remise en question.
Les habitudes changent et les modes de consommation aussi. Depuis un peu moins de 10 ans le marché de la poudre chocolatée connaît une baisse durable. L’image du produit est de plus en plus perçue comme un concentré de sucre. La recette de la poudre de cacao en contient finalement beaucoup : la recette de Poulain en contient 67%, Nesquik dans sa version historique 75% et Benco 78%. La boisson chocolatée est quant à elle aussi victime de la baisse de la consommation des produits laitiers.
Finalement certains consommateurs réguliers se détournent de la boisson chocolatée et de fait cela se traduit d’ores et déjà par un impact direct sur les industriels du secteur confrontés à une baisse de 25% des volumes depuis 2016. Ainsi l’usine de Faverolles dans la Somme qui produisait Benco et Banania a fermé ses portes en 2019 et aujourd’hui c’est au tour du site de Poulain à Blois d’être menacé. Nesquik pour sa part entend évoluer et propose désormais une recette contenant trois fois moins de sucre que la recette originale.
Quid de la boisson chocolatée en Distribution Automatique ? La boisson cacaotée reste un produit assimilé à la gourmandise et une alternative au café. Le chocolat comme les cappuccinos constitue le pôle boissons gourmandes et affichent des profils plus lactés, plus sucrés et « indulgents ». Pour autant le net recul en GMS des poudres chocolatées indique néanmoins un point de vigilance pour les années à venir. Ainsi un travail sur les recettes et leur taux de sucre peut être une piste pour anticiper voire éviter une baisse des volumes. Plus encore le chocolat en vending reste une boisson adulte qui contrairement aux boissons chocolatées et notamment matinales restent des boissons enfantines. Ainsi la problématique « sucre » risque de moins peser dans les tendances de consommation.
Néanmoins il est peut-être judicieux de rechercher demain des boissons cacaotées Vegan avec des profils gustatifs différents.
Par Jean-Yves FRANTZ – A retrouver en cliquant sur Source